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La poterie avec Julien Bernard Berkel

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Avant de débuter la céramique, j’exerçais dans le domaine de l'environnement, c'est donc en tant que naturaliste que j'ai abordé l'apprentissage du métier. Il ne m'en fallait pas plus pour en arriver à ma démarche actuelle : collecter dans son milieu naturel les matériaux utiles à la réalisation de céramique. Ainsi je prends contact avec l'origine de celle ci.
Je me suis aventuré dans un domaine qui est peu cartographié, en marge de l'enseignement classique car on est loin des produits manufacturés à granulométrie et composition constante avec lesquels le potier travaille habituellement. C'est une infinie variété de roches, de terres et de matières qui s'offre à moi, chacune possédant quelques secrètes générosités qui lui sont propres. 


Bien sûr ce choix de ne pas utiliser de matériaux normés me demandera beaucoup d'énergie, de temps et de recherche sur le terrain mais ce travail m'apporte aussi son lot de satisfaction, puisque j'acquière ainsi une certaine autonomie et une compréhension plus vaste des matières avec lesquelles je travaille.

Installé en Bretagne, je m'oriente vers une production essentiellement utilitaire fabriquée à l'aide de terres et matières naturelles ; bol, tasse, jatte et quelques autres récipients y seront tournés sur un tour à pied. Les pièces avant séchage seront décorées selon trois procédés: ajout de terre, impression et scarification. Ces décors, inspirés des arts premiers, seront alors animés de couvertes mats et de teintes naturelles.

Les Terres de cueillettes sont des terres brutes, spontanées, celles que l'on foule du pied, des matières minérales que je ramasse dans leur milieu naturel. C'est avec elles que je réalise mes pots et mes émaux. L’œil averti, je scrute mon environnement à la recherche de roche mise à nu par l'action de l'eau et du vent, du magma souterrain et de ses remues ménages de surfaces ou encore de l'homme. Je passe alors en revu les anciennes carrières, les excavations, les lits de  rivières asséchés et les chantiers de terrassement. C'est là que je trouve de véritables trésors qui ne demandent qu'à se dépouiller de leur gangue crasseuse pour être révélé au feu et d'en extraire le précieux et la forme.

julienbernardberkel.com ; https://www.instagram.com/julienbernardberkel/

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Kerokuro

  • 10 juillet 2024 (2 sessions : 9h30-12h30 et 14h00-17h00)

  • 11 juillet 2024 (2 sessions : 9h30-12h30 et 14h00-17h00)

  • 12 juillet 2024 (2 sessions : 9h30-12h30 et 14h00-17h00)

Je propose une initiation au kerokuro, un tour à pied d’origine coréenne.

Pendant la première demi-heure, je vous ferai une démonstration pour vous faire découvrir les gestes qui vous permettront de tourner votre première poterie.

Pendant les deux heures et demi qui suivent, vous vous entraînerez sur le tour. Je passerai vous aider et vous conseiller dès que vous me le demanderez.

L’idée est donc de découvrir le tournage de poteries en se faisant plaisir ! Soyez indulgents avec vous-même ! Ne venez pas avec une idée de forme en tête, laissez-vous guider !

Il est conseillé de se vêtir d’une tenue confortable qui ne craint pas les salissures.

Il est conseillé également de venir sans bagues ni bracelets et avec les ongles courts.

Les poteries réalisées sont recyclées à la fin du cours.

Public : à partir de 15 ans 

Nombre de participant-es : 3 personnes 

Durée : 3h

Tarif : 55 euros ( dont 8 euros pour l'association )

Vous pouvez réserver vos repas en même temps que vos stages.

« Tout semble se faire sans aucun effort. On croirait que le bloc d’argile prend quasiment de lui-même la forme désirée. Mais un seul coup d’œil sur les mains de l’homme au travail, sur la succession rapide de petits gestes et de petites touches suffit à nous détromper.

Quant au sceptique, qu’il s’asseye lui-même devant le tour. Un essai, même prudent, lui révèle d’emblée une propriété de l’argile à laquelle il ne s’attendait guère ; elle est récalcitrante, et fait ce qu’elle veut du novice. Elle ne veut même pas rester à sa place au centre du disque de rotation.

Elle paraît bien lisse, cette motte dont l’humide éclat réfléchit la lumière, mais on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Car la masse qui recouvre le rondeau est aussi dure que du papier de verre, et elle érafle le rebord des mains des non-initiés. Nombreux sont ceux que cette première expérience a fait renoncer à d’autres tentatives. Mais ceux qui ont tenu le coup, l’argile les a payé de retour. »

Rudolf Weinhold dans « Argile aux cent visages : histoire de la céramique à travers les âges »
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